Le deuil de son animal de compagnie

Le mot deuil dérive du latin «dolere», qui signifie souffrir. Il désigne un état psychologique dans lequel se retrouve une personne ayant perdu un être cher, ou dont le lien affectif a été rompu. Selon les individus, le deuil de son animal de compagnie peut ne pas avoir lieu ou se produire avec une intensité et une durée variables.

Le deuil d’un être cher reste l’une des situations les plus difficiles de notre vie, et la mort d’un animal de compagnie en fait partie. Voici quelques conseils pour comprendre ces étapes.

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Le déni

C’est la phase où l’on rejette, consciemment ou non, la mort de l’animal.
C’est comme un mauvais rêve, ça semble irréel. La mort est si difficile à accepter, que l’on est pris dans une sorte de second état. Pour ne pas s’enfermer dans cette phase, il faut se débarrasser des affaires de son compagnon disparu. On peut garder par exemple un collier souvenir et bien sûr quelques photos. Cependant, il est préférable de ne garder ni son lit, ni ses jouets, ni ses gamelles, ils ne feront que raviver la douleur du deuil en les voyant au quotidien.

La colère et la culpabilité

Un sentiment d’injustice nous envahit. On se sent coupable de la mort de son animal et on se demande « Mais pourquoi moi? Pourquoi maintenant? ». On ressasse alors toutes les choses négatives qu’on a pu dire ou faire dans ses derniers moments, on regrette. Il faut arriver à sortir de cette étape du deuil de son animal de compagnie en se rassurant. On n’est en aucun cas responsable de la mort de son animal. La mort fait partie du cycle normal de la vie et notre compagnon ne nous en veut pas.

Le marchandage

Pendant cette période, on est tellement angoissé de se retrouver sans son fidèle compagnon, que l’on cherche à “négocier” le retour de son animal auprès de »Dieu » ou d’une autre entité. Ce qu’on donnerait pour revoir notre ami une dernière fois..! Ce sentiment négatif durant cette période du deuil peut engendrer une forte sensation de désespoir.

La dépression

Cette étape du deuil est encore douloureuse et difficile à traverser, elle se caractérise souvent par une profonde tristesse, de grandes remises en question et une sensation de désespoir, qui laisse l’impression qu’on ne s’en remettra jamais. Cette étape est très drainante, mais tout à fait normale. Peu importe la durée de celle-ci, rappelez-vous qu’elle est aussi temporaire.

L’acceptation

Cette phase rend l’avenir plus lumineux qu’il ne l’était dans les étapes précédentes, on accepte le décès de notre animal. Il est parti, mais toujours dans notre cœur. On réussit à se sortir du gouffre de souffrance intense, on se libère de la douleur de cette perte et on arrive enfin à réorganiser son quotidien sans son compagnon. On sort enfin progressivement de la période de deuil.

Ne porter pas attention à l’incompréhension de l’entourage et s’entourer de proches bienveillants

Il faut se tenir loin des gens qui minimisent et se moquent de nous, car ils sont bien entendu, un grand frein à la guérison.
Il faut donc apprendre à instaurer ses limites émotionnelles. Pendant un certain temps, peut-être vaut-il mieux s’entourer de personnes compréhensives, qui auront de l’empathie pour la situation que l’on est en train de traverser.
La tristesse, dans cette situation est tout à fait normale, il ne faut pas avoir honte de son chagrin.

La perte de son animal est un véritable processus psychologique et mental, qui nécessitera chez certaines personnes un réel travail sur soi et qui demandera beaucoup de temps.
Il ne faut pas hésiter à chercher de l’aide et du soutien pour faire son deuil auprès de professionnels, comme son vétérinaire, son médecin, un psychologue…etc.
La perte d’un animal provoque une douleur et une tristesse parfois aussi intense que la perte d’un proche humain. Faire le deuil de son fidèle compagnon peut se révéler extrêmement difficile. Ne minimisez pas votre peine, et ne laissez pas votre entourage essayer de le faire, non plus.

« Parler de ses peines, c’est déjà se consoler. »

Avoir recours à un rituel pour faire face au décès et l’accepter

Pour affronter la mort de son animal, il est fortement recommandé d’avoir recours à un, ou plusieurs rituels.
Il faut penser à choisir comment on souhaite disposer du corps de l’animal:
inhumation (attention, elle est interdite dans certaine municipalité) ou crémation et où, quand et comment.

Le rituel peut se présenter sous différentes formes:
– Comme une action auparavant réalisée avec l’animal, une promenade, par exemple.
Marquer physiquement ce moment. Vous pouvez par exemple planter un arbre pour symboliser sa mémoire. Avoir un lieu de souvenir partagé pour toute la famille peut aider à garder un lien physique.
Libérer vos émotions en vous exprimant sous forme d’art, sous forme de lettre ou encore de façon physique. Cela peut s’avérer bénéfique, notamment pour les enfants.

Prendre du temps pour soi

Notre animal fait partie de notre quotidien. Une bonne partie de nos actions de la journée sont en fonction de lui.
La très grande proximité physique et affective que nous avons avec eux est souvent rompue de manière brutale suite à leur décès. Il est donc normal de se sentir déboussolé et de ressentir un vide immense.
Il est nécessaire de se réacclimater à la vie quotidienne sans son compagnon à quatre pattes et de prendre du temps pour soi. Une fois cette période difficile passée ou diminuée, démarrer de nouvelles activités peut être une bonne idée. Un sport, des balades, de l’art, un voyage…
Cela permettra de se changer les idées, de prendre l’air, de s’échapper du chagrin pour pouvoir reprendre sa vie en main.
Dans cette période, il faut faire attention à ne pas oublier le ou les autres membres de la famille même les animaux qui peuvent vivre eux aussi une période de deuil.

Ne pas se précipiter pour adopter un autre animal

La question de d’adopter un nouveau compagnon viendra bien assez tôt, il ne faut cependant pas trop se précipiter.
Lorsque l’animal défunt a été accompagné jusqu’à son dernier souffle, un processus de “pré deuil” a été effectué. Il sera donc peut être plus facile de reprendre un animal par la suite.
Adopter un nouvel animal trop tôt pourrait lui donner un rôle de “pansement”, qui serait extrêmement nuisible.
Lorsque la mort de l’animal est survenue de manière brutale, le deuil sera plus difficile à faire. Dans les deux cas, il est préférable de prendre son temps avant de reprendre un animal. Quand le moment sera venu, on préférera peut-être prendre un animal physiquement différent de l’animal que l’on vient de perdre, une race, une couleur, un sexe différent.
Pour mettre une barrière entre les souvenirs de l’animal décédé, et les nouveaux souvenirs que l’on va créer avec le prochain compagnon. Chaque situation est différente et chaque personne vit le deuil à sa manière.
Ces conseils ne sont que quelques-unes des nombreuses possibilités pour pouvoir faire face au deuil, chacun doit avant tout avancer selon son propre ressenti.

 

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